J'ai le plaisir cher Marc de rebondir sur ta phrase :
"Nous ne prèterons pas crédit aux supputations du passage de Hannibal et de ses éléphants au Col de la Traversette. On imagine pas des troupeaux passer par là ! "
Il s'avère en effet que cette invraisemblance est vraiment ce qui s'est passé, semble t'il. Une équipe de microbiologistes de l'université de Belfast dirigée par Chris Allen et une équipe internationale dirigée par Bill Mahaney de l'université de Toronto ont en effet analysé un dépot alluvial très mélangé qui résulte selon l'étude du passage de milliers d'hommes et animaux. On y trouve d'abondantes traces fécales datées au carbone-14 aux alentour de -200 (l'histoire situe le passage d'Hannibal à l'année -218). L'analyse de l'ADN contenu dans ce dépot montre une très forte présence de Clostridia, des bactéries fécales d'animaux (chevaux et/ou homme) qui survivent particulièrement bien au cours du temps. Cette découverte qui demande à être confirmée par des études plus complètes a été publée dans le journal scientifique Archaemetry le 8 mars 2016 : Biostratigraphic Evidence Relating to the Age-Old Question of Hannibal's Invasion of Italy, I: History and Geological Reconstruction.
A suivre, donc. Mais cette fois on semble bien être sur la bonne voie !
Préparez-vous à des visites touristiques accrues ..
Pierre Rouzé, Bruxelles
Commented on Tunnel de la Traversette (Pertuis du Viso)
"Nous ne prèterons pas crédit aux supputations du passage de Hannibal et de ses éléphants au Col de la Traversette. On imagine pas des troupeaux passer par là ! "
Il s'avère en effet que cette invraisemblance est vraiment ce qui s'est passé, semble t'il. Une équipe de microbiologistes de l'université de Belfast dirigée par Chris Allen et une équipe internationale dirigée par Bill Mahaney de l'université de Toronto ont en effet analysé un dépot alluvial très mélangé qui résulte selon l'étude du passage de milliers d'hommes et animaux. On y trouve d'abondantes traces fécales datées au carbone-14 aux alentour de -200 (l'histoire situe le passage d'Hannibal à l'année -218). L'analyse de l'ADN contenu dans ce dépot montre une très forte présence de Clostridia, des bactéries fécales d'animaux (chevaux et/ou homme) qui survivent particulièrement bien au cours du temps. Cette découverte qui demande à être confirmée par des études plus complètes a été publée dans le journal scientifique Archaemetry le 8 mars 2016 : Biostratigraphic Evidence Relating to the Age-Old Question of Hannibal's Invasion of Italy, I: History and Geological Reconstruction.
A suivre, donc. Mais cette fois on semble bien être sur la bonne voie !
Préparez-vous à des visites touristiques accrues ..
Pierre Rouzé, Bruxelles