Une réserve biologique intégrale pour un biotope d'exception
Comme annoncé dans l'Agenda, l'inauguration de la Réserve Biologique Intégrale d'Assan a eu lieu samedi dernier. Nous y étions, et c'était bien sympa !
La matinée était organisée par l'O.N.F. (Office National des Forêts), représentée par Christian Massa, les communes de Guillestre et de Ceillac (représentée par les maires Bernard Leterrier et Christian Grossan), et le Parc du Queyras (représenté par son président Mathieu Antoine). A noter la présence des médias D!CI TV et LeDauphine, ainsi que du Maire d'Abriès (Jacques Bonnardel, qui est également au Conseil du Parc).
La réserve fait plus de 1000 ha et est située sur le territoire des communes de Ceillac et Guillestre, entre Ceillac et Bramousse. Elle est gérée par l'ONF.
Elle a été officialisée en 2014 par des arrêtés ministériels (Agriculture et de l’Ecologie, janvier 2014) et Préfectoral PACA (octobre 2014), et dispose d'une réglementation d'accès spécifique. La zone est ainsi protégée des actions de l'homme, afin de pouvoir suivre l'évolutions du biotope sur plusieurs années et améliorer la connaissance scientifique, et accroître et préserver la diversité biologique. Vous en apprendrez plus en lisant notre présentation détaillée de la Réserve Biologoque Intégrale d'Assan.
La matinée a débuté par l'officialisation du panneau pédagogique de la réserve situé au niveau du barrage de Maison du Roi. Un panneau identique a été posé au parking de la Via Ferrata de Ceillac.
Nous nous sommes ensuite dirigé dans la réserve, sur la route de Ceillac, puis répartis en deux groupes, pour une visite d'une heure au sein de la montagne d'Assan. Chaque groupe a pu ainsi bénéficier d'explications sur les études en cours, la particularité des sols (couvert forestier), des espèces animales et végétales recensées, et chacun a pu questionner/échanger avec l'ONF.
On a ainsi pu apprendre que 80 zones sont surveillées, et que les captures d'insectes se font via des pièges en plexiglass : de l'eau avec l'alcool, singeant l'odeur du bois mort, attire les insectes, qui se cognent dans la glace avant de retomber dans un liquide à base de formol. Ils sont ainsi conservés, puis prélevés par l'O.N.F.
Et on a eu droit à la classique démonstration de calcul de l'âge d'un arbre : prélèvement de l'écorce, et comptage des cernes pour déterminer le nombre d'année de l'arbre, avec observations des années où l'arbre s'est développement rapidement vs moins vite, grâce à l'épaisseur des cernes.
Enfin, tous les participants se sont retrouvés à la Salle Polyvalente de Ceillac, autour d'un pot inaugural, avec les discours du Maire de Ceillac, de Guillestre, de l'ONF, et du Parc du Queyras. Chaque représentant a mis l'accent sur la nécessité de faire de cette réserve un bel outil pédagogique pour les générations futures, les habitants et visiteurs du Queyras, voire à étendre la zone à terme (à aujourd'hui, tout le massif n'est pas protégé). Le Parc du Queyras a rappelé le contexte actuel de méfiance en France autours des réserves, et insisté sur l'enjeu pour tous les acteurs est d'en faire une bel outil au service de la renommée du territoire mais aussi de ses habitants, via des actions pédagogiques concertées.
Bref, une zone particulière que l'on soupçonnait pas dans le Parc, mais qui mériterait quelques moyens pour être un vrai outil pédagogique. Une visite par an, c'est peu ! Espérons que la mobilisation des acteurs puissent appuyer les ressources O.N.F. D'ici là, il ne faudra pas manquer la prochaine Fête de la Nature, en mai 2016 !